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Acte II, Scène II
Claudio et Isabella.
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CLAUDIO: — Oui, mais mourir et aller nous ne savons où ! — Être gisant dans de froides cloisons et pourrir ; — ce corps sensible, plein de chaleur et de mouvement, devenant — une argile malléable, tandis que l’esprit, privé de lumière, — est plongé dans des flots brûlants, ou retenu — dans les frissonnantes régions des impénétrables glaces, — ou emprisonné dans les vents invisibles — et lancé avec une implacable violence autour — de l’univers en suspens ; plus misérable encore que le plus misérable — de ces damnés qui conçoivent dans des hurlements — des pensées illégitimes et informes !… Ah ! c’est trop horrible ! — La vie terrestre la plus pénible et la plus répulsive — que l’âge, la maladie, le dénûment et la prison — puissent infliger à la créature, est un paradis, — comparée à ce que nous craignons de la mort.